5 victoires méconnues dans le sport canadien

Bien sûr, tout le monde connaît bien nos prouesses au hockey, le slogan We the North, et le meilleur lancer du bâton de l’histoire (en anglais seulement), mais qu’en est-il des victoires de sportifs canadiens moins connus?

Susan Nattrass remporte toutes les médailles

Qui penserait qu’une chercheuse très respectée dans le domaine de l’ostéoporose aurait le temps de décrocher une série de médailles au tir au pigeon d’argile? C’est exactement ce que Susan Nattrass a fait. Elle a participé aux Jeux olympiques à huit reprises, remporté des médailles d’or aux Championnats du monde à sept reprises ainsi que plusieurs médailles aux Jeux panaméricains et aux Jeux du Commonwealth.

Laurie Skreslet grimpe au sommet de l’Everest

En 1982, Laurie Skreslet est devenue la première Canadienne à atteindre le sommet du mont Everest. Mais il s’en est fallu de peu pour que cet exploit ne se produise. Au début de l’expédition, quatre membres de l’équipe sont morts dans des avalanches au camp de base. Skreslet, déjà hantée par la mort d’un de ses bons amis survenue durant une escalade à Banff, a pratiquement perdu son sang-froid. Les médias se sont opposés à l’expédition et les commanditaires ont fini par couper les vivres, en disant à tout le monde de rentrer chez eux. Skreslet a quand même réalisé l’ascension, marquant ainsi l’histoire.

L’équipe canadienne féminine d’aviron remporte la médaille d’or

Pour les équipes féminines canadiennes d’aviron, les Jeux olympiques de Barcelone de 1992 s’annonçaient périlleux. L’une de leurs principales rameuses, Jennifer Walinga, a été forcée de se retirer de la compétition. Heureusement, la remplaçante Kay Worthington s’est si bien intégrée que l’équipe a remporté l’or dans les compétitions à quatre et à huit rameuses. Finalement, les rameuses canadiennes ont remporté quatre médailles d’or et une médaille de bronze. Brenda Taylor, membre des équipes de quatre et de huit, a finalement remis l’une de ses médailles d’or à Walinga, en reconnaissance du fait que l’équipe n’aurait pas remporté la victoire sans les nombreuses heures d’entraînement aux côtés de Walinga dans le bateau.

Ian Millar est surnommé Capitaine Canada

Qui est donc l’athlète canadien le plus prolifique? Il s’agit là d’une question délicate, mais à notre avis, c’est probablement Ian Millar, qui détient le record du plus grand nombre de participations aux Olympiques pour le Canada. À dix reprises, Millar a revêtu la feuille d’érable et nous a représentés à la course à obstacles à cheval. Il a fait sa première apparition à Munich, en 1972, à l’âge de 25 ans, et sa dernière apparition à Londres, en 2012, à l’âge de 65 ans. Il est maintenant entraîneur.

Lloyd Percival a tout changé

Si vous étiez un athlète dans les années 1950, vos entraîneurs vous auraient découragé de boire de l’eau pendant vos séances d’entraînement. Si vous étiez un joueur de hockey, vos entraîneurs se seraient moqués du concept d’entraînement par intervalles. Si vous étiez un athlète, peu importe le sport, vos entraîneurs ne se seraient pas donné la peine de vous dire quoi manger.

Mais un homme a beaucoup réfléchi à tout cela et c’est dommage qu’il soit si peu connu. Heureusement, nous sommes en train de nous rattraper en tenant compte de ses conseils. Lloyd Percival (en anglais seulement) a fait des choses radicales, notamment en demandant à des athlètes de s’étirer, de s’initier à la psychologie du sport, de suivre des plans de nutrition, et plus encore. Il demandait à des gens de pratiquer le jogging pour améliorer leur forme physique à une époque où ce sport était considéré comme étrange. Il préconisait une approche scientifique de l’entraînement et de la réussite. Aujourd’hui, l’influence de Percival se voit partout. Mais si vous voulez savoir à quel point Percival a été négligé, pensez à la Série du siècle de 1972 et au but décisif.

Les gens l’oublient, mais Paul Henderson a été considéré comme un choix improbable par l’équipe. Après tout, il souffrait d’une maladie; l’un de ses poumons avait environ la moitié de sa taille normale. Henderson a donc contacté Percival qui, grâce à un entraînement physique sérieux, a fait de lui l’un des athlètes les plus en forme sur la glace. C’est une bonne chose qu’Équipe Canada ait eu cet avantage, parce que les Soviétiques adoptaient une approche scientifique de l’entraînement au hockey.

Par exemple, tous les amateurs de hockey connaissent l’histoire du Soviétique Vladislav Tretiak qui faisait rebondir des balles de tennis sur le mur et les attrapaient pour renforcer sa coordination œil-main. Les joueurs canadiens ne comprenaient pas pourquoi il faisait cela. Ce que la plupart des gens ne savent pas, c’est que Percival est l’inventeur de cet exercice – même Terry Sawchuk l’a pratiqué – mais les entraîneurs de la LNH à l’époque ont rejeté l’approche en la qualifiant de stupide. Dommage que l’institution du sport n’ait pas commencé à écouter Percival plus tôt.